Avez-vous déjà goûté à la piquette ? Cette boisson est considérée comme du vin. Elle se dilue avec de l’eau ou d’autres liquides sur le marc de raisin après son pressurage. Généralement conçue à partir de cépages peu recommandables issus de différentes régions viticoles. Bien que la piquette soit associée à un breuvage médiocre, elle a cependant été appréciée à travers l’histoire pour sa capacité à être produite rapidement et à un coût relativement faible.
Dans certaines régions, la piquette est même devenue une boisson populaire pour les fêtes et les rassemblements. Malgré sa popularité, cette boisson est souvent critiquée pour sa qualité inférieure et son manque subtilité gustative. Souvent associée à un goût aigre et désagréable, elle peut être difficile à boire pour ceux qui sont habitués à des vins de prestige.
Un terme controversé
Il existe cependant des exceptions à la règle. Certains producteurs de piquette sont tout de même en mesure de produire des vins de qualité supérieure. Sans surprises, ils utilisent de bons raisins et adoptent des méthodes de production plus soignées. En fin de compte, la piquette reste une boisson controversée car elle est appréciée par certains pour son coût abordable et son caractère rustique. D’autres restent dubitatifs la considérant de qualité inférieure avec un manque de finesse gustative.
Certains producteurs de vin peuvent être offensés par le terme “piquette”, car ils considèrent cela comme un manque de respect pour leur travail et leur passion pour les vins traditionnels. Ils estiment le terme “piquette” comme désobligeant pour décrire les vins qu’ils soient mauvais ou non. Certains producteurs de piquette sont en mesure de produire des boissons agréables en bouche et abordables pour le portefeuille. En fin de compte, la piquette ne fait pas l’unanimité auprès de ses consommateurs et producteurs. Ce breuvage populaire reflète des opinions divergentes sur ce qui constitue un vin de qualité et sur la valeur que l’on accorde à la production de vin.
Revenons quelques années en arrière, nous allons vous expliquer pour quelles raisons la piquette est mal vue dans l’univers du vin… Cela remonte au XIXème siècle lorsque la fameuse boisson suscite une mauvaise réaction nommée “piqûre acétique” qui va causer inéluctablement sa perte.
Qui est à l’origine de la piquette ?
Connue et consommée depuis l’Antiquité, la piquette est mentionnée dans de nombreux textes de l’époque romaine. On ne sait pas exactement qui est à l’origine de sa création, mais elle a été appréciée pendant des siècles comme une boisson bon marché et facile à produire.
Le mot “piquette” vient du latin “picutium”, qui signifie “vin mélangé avec de l’eau”. Ce mot a évolué au fil du temps pour devenir “piquette” en français. Elle était souvent consommée par les classes inférieures, car elle était bon marché.
Il existe de nombreux exemples de vins qui peuvent être utilisés pour produire de la piquette. Voici quelques exemples courants :
- Vin rouge : car il a un goût robuste et qu’il peut être dilué sans perdre trop de saveur.
- Vin blanc : bien qu’il ait tendance à perdre plus d’arôme lorsqu’il est dilué.
- Vin rosé : malgré qu’il soit bien moins robuste que les vins rouges ou blancs.
En revanche, associer le vin et la piquette n’est pas tout à fait correct enfin pas à l’époque. En réalité, il est question d’une liqueur que l’on obtient par la fermentation d’eau de source et de restes de raisins passés au pressurage. Ce qui les différencient également est la teneur en alcool : la piquette contient 6 à 7% d’alcool contre 12,5% pour le vin.
Au Moyen-Âge, les travailleurs et les viticulteurs en consommaient pour se rafraîchir et maintenir leur labeur. Avant de pouvoir se requinquer avec ce fameux nectar, il faut le laisser fermenter deux semaines puis attendre 6 mois avant de le mettre en bouteille. Les méthodes de création varient en fonction des vignerons. Vous ne retrouverez jamais la même saveur partout, la plupart possèdent leur propre recette.
Boisson populaire aux Etats-Unis
Vendu autrefois en barrique de 225 litres, au contact de l’air, l’éthanol présent dans le breuvage perdait sa vertue et tournait au vinaigre. Cette histoire ne s’est pas arrêtée là puisqu’en 1907, la piquette fut interdite sur le marché. Longtemps considérée comme une concurrence déloyale auprès des vignerons à cause de son étiquette de vin artificiel. Par la suite, des manifestations ont eu lieu pour que l’appellation du “vin” soit seulement accordée à ceux qui créent une boisson à partir de raisins frais.
Un siècle plus tard, la loi a été supprimée après un contrôle de la douane française. Sa vente fut à nouveau légale sur le marché. Remis au goût du jour par certains cavistes, la piquette s’est installée aux antipodes de l’Atlantique. Elle y connaît un succès fulgurant. C’est aux Etats-Unis qu’elle se révèle grâce au producteur de vin New-Yorkais Todd Cavallo. Si bien que lors de la sortie de sa cuvée Wild arc farm, les stocks ont été épuisés en l’espace de quelques jours.
Depuis, sa notoriété s’est étendue dans différents états américains. Parmis eux se trouvent le Monte Rio Cellars en Californie, Old Westminster dans le Maryland. Notamment au Canada sous forme de canette avec Benjamin Bridge. Souvent inspirée du modèle américain, la France décide de suivre à son tour la tendance. Ce constat est dès lors confirmé par certains vignerons. C’est le cas de Julien Guillot, propriétaire des vignes du Maynes et exportateur de piquette en Belgique ou au Japon.
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