Depuis la nuit des temps, le vin est intimement lié à la religion. Béni dans certaines, réprimandé dans d’autres, le vin est néanmoins toujours cité dans les textes sacrés. Chaque religion à sa propre vision du vin et entretient avec lui, une relation très particulière.
Depuis l’antiquité, le vin fait partie de la religion. La joie que procure cette liqueur de vie est sans appel. Il existe même un dieu du vin dans la mythologie grecque, Dionysos, qu’on appelle aussi Bacchus dans la mythologie romaine. Vénérer ou détester, le vin tient une place majeure dans beaucoup de croyances. Dans la culture égyptienne, Osiris fut le premier à planter la vigne. Le vin rouge représente son sang. Des décennies plus tard, le vin tient toujours une place essentielle dans les religions, certaines plus que d’autres.
Le vin dans les trois grandes religions monothéistes
La place du vin dans la religion catholique est très particulière. Dans l’ancien testament, l’alcool était formellement interdit. Associé à la nudité parce que Noé, ivre, s’était montré nu à ses enfants, mais aussi à l’inceste, puisque Loth, ivre aussi, eut une relation sexuelle avec ses filles, le vin était condamné.
Il faudra attendre le Nouveau Testament et la venue de Jésus pour que tout cela change. Considéré comme le sang du Christ, le vin va être sanctifié. À l’image du pain qui représente son corps. Au XIIIe siècle, certain saint était même chargé de protéger les vignes en fonction des saisons à travers toute la France. Indispensable à la communion, le vin est aujourd’hui indissociable du christianisme, de l’église et de la Bible.
La place du vin dans la religion catholique est très particulière. Dans l’ancien testament, l’alcool était formellement interdit. Associé à la nudité parce que Noé, ivre, s’était montré nu à ses enfants, mais aussi à l’inceste, puisque Loth, ivre aussi, eut une relation sexuelle avec ses filles, le vin était condamné.
Il faudra attendre le Nouveau Testament et la venue de Jésus pour que tout cela change. Considéré comme le sang du Christ, le vin va être sanctifié. À l’image du pain qui représente son corps. Au XIIIe siècle, certain saint était même chargé de protéger les vignes en fonction des saisons à travers toute la France. Indispensable à la communion, le vin est aujourd’hui indissociable du christianisme, de l’église et de la Bible.
Dans le judaïsme, le vin est également sacré. Chaque vendredi soir, pendant le Shabbat, les Juifs récitent une prière, qu’on appelle Kiddouch, pour bénir le vin et célébrer la fin de semaine. Pendant la fête de Pessa’h, la pâque juive, on récite la bénédiction du séder et chaque personne doit boire 4 coupes de vin pour commémorer la libération du peuple juif de l’esclavage en Egypte. Le vin joue donc un rôle plus qu’important dans les rituels du Judaïsme.
Certaines religions plus réticentes que d’autres
En revanche, dans l’Islam, la vision sur le vin est bien différente. Le vin est bien cité dans le Coran, mais il n’est pas considéré comme sacré. Dans certaines sourates, il est question de vin et de vigne. Bien que dans l’imaginaire collectif, l’alcool est proscrit pour les musulmans, plusieurs historiens insistent sur le fait qu’il soit fortement déconseillé plutôt qu’interdit. Dans le Coran, il est même dit que le vin coule dans le paradis et est réservé aux plus pieux.
Même si la Bible est le livre sacré qui parle le plus du vin, les juifs, à l’image des chrétiens, y accordent également beaucoup d’importance. Nombreuses sont les fêtes ou le vin est omniprésent. Cette boisson divine est un symbole important des deux religions
Et dans les religions polythéistes alors ?
À l’image des religions monothéistes, les avis divergent. Le Bouddhisme réprimande le vin, et condamne son utilisation parce qu’il fait perdre la maîtrise de l’esprit aux disciples. À l’inverse, dans le Taoïsme, un des trois piliers de la pensée chinoise, le vin est indispensable. L’ivresse qu’il procure permet de s’accorder au tao. Le Shintoïsme, religion japonaise, accorde aussi une place importante au vin. Le saké est bu par les mariés pour sceller leur union. On dépose aussi du vin de riz dans les sanctuaires shintoïste.
Dans l’Hindouisme, la relation entre les vins, et l’alcool en général, et la religion est étonnante. Ardemment réprimandé, l’alcool a failli être interdit par la Constitution en 1951. Pourtant, l’Inde est l’un des pays dont la consommation d’alcool est la plus élevée au monde. Ces dernières années, la viticulture est de plus en plus présente dans le pays. L’Hindouisme semble donc finalement le tolérer.
Dans l’histoire de certains cultes, cette boisson divine est le symbole de joie, de fêtes, de vie et de partage entre les hommes et les femmes. Dans d’autres, le vin est la symbolique du mauvais pour l’homme, un objet de tentation qu’il doit savoir surmonter. Qu’il soit autorisé ou non, sacré ou maudit, indispensable ou interdit, le rapport entre les religions et le vin est indéniable.